à la poursuite de l’arche perdue des origines migratoires…

Publié le par TerreHappy

Une conférence à Paris sur « Les 1ères migrations de populations entre l’Afrique et l’Asie » attire aujourd’hui toute mon attention. Elle aura lieu à l’Auditorium de la Grande Galerie de l’Evolution le jeudi 27/11/2008 de 18h à 20h

 

Les migrations humaines sur la planète Terre sont des phénomènes cycliques, naturels et inhérents à la nature humaine, aussi anciens que l’humanité elle-même.

 

Les premiers hommes étant plus nomades que sédentaires, chasseurs-cueilleurs, ils devaient suivre  à la trace et prendre les ressources naturelles qui  permettaient la survie de leur population.

Ils auraient ainsi peuplé puis colonisé la planète, en se dispersant sur l’ensemble des continents, à des périodes différentes et par vagues successives, par terre ou par mer, sur plusieurs kilomètres et sur plusieurs générations.

 

L’histoire des migrations humaines aurait commencé, il y a 1 million d’années, avec les déplacements d’Homo Erectus hors du continent (Est-)Africain vers l’Eurasie ( ?).

 

A partir de ce moment, toutes sortes et toutes formes de migrations humaines ont pris lieu et place pour survivre à toutes sortes et formes de conditions de vie difficiles, qu’elles soient naturelles ou artificielles.

 

Est-il possible d’en conclure que toute migration participe à la survie des populations humaines ?

 

Serait-il donc possible que l’homme d’aujourd’hui, devenu plus sédentaire que nomade, se pose toujours cette même sempiternelle question d’urgence vitale et de survie que l’homme nomade d’il y a 1 million d’années… ?

 

Et non plus seulement pour prendre…

mais pour comprendre ?

Ne parvenant plus à penser et à appliquer ses recettes là où il s’est installé, ses besoins n’étant plus comblés, n’est-ce pas absolument nécessaire et naturel pour lui qu’il tente de revenir en arrière ou de cheminer plus loin, là où l’herbe est plus verte… ?

 

Toutes les migrations ont largement participé à peupler toutes les terres, des îles aux côtes, des plaines aux collines, des fleuves aux montagnes. L’homme s’est enraciné partout. Les peuples se sont croisés, et de leurs rencontres, que ce soit sur les chemins, jusqu’aux bourgs, en passant par les carrefours, ils ont pu partager et s’enrichir les uns les autres, par leurs expériences et leurs connaissances.

 

Tous si différents et si semblables à la fois ! tant et si bien… qu’ils n’ont guère cessé tout à la fois de se déchirer et de se combattre les uns les autres.

 

Qu’elles soient forcées ou volontaires, premières migrations externes des hommes (d’origine climatiques et/ou alimentaires), déplacements de populations internes à un pays donné (persécutions et/ou guerres), jusqu’aux migrations choisies qui ont lieu actuellement et dépendant de la politique migratoire économique, démographique et sociale du pays d’accueil,

 

les hommes ont migré, migrent et migreront…

en pensées, en paroles et en actions

éternelle condamnation

 

Il semble bien aujourd’hui que le nombre de migrants, pour des raisons climatiques et/ou alimentaires, soit en augmentation sensible d’ici 2020.

 

Ces nouveaux arrivants en flux migratoires ne seront définitivement plus vraiment appelés migrants.

Tandis qu’ils arrivaient déjà ces dernières décennies en tant que réfugiés politiques ou économiques, pour la plupart,  ils se retrouveront sur les routes dans les traces de leurs ancêtres lointains, se déplaçant et fuyant de vastes contrées de fontes glaciaires ou d’immenses déserts de sables caniculaires, pour devenir…

 

des réfugiés « climatiques » !

 

Serons-nous prêts à leur accorder l’hospitalité en tant que réfugiés « écologiques » ???

 

Cette écologie dont nous parlons tant, serons-nous à même de l’appliquer et d’en payer le prix fort ?

 

La question s’avère d’ordre vital, il en va sans doute même de la survie de l’Humanité !

De notre humanité !

Le motif de croiser sciences économiques et sciences humaines dans toutes leurs diversités est un des enjeux les plus nécessaires dans l’environnement d’aujourd’hui.

Car, ces réfugiés climatiques, migrant pour des raisons écologiques, cela peut être eux-mêmes, vous-mêmes, nous-mêmes… demain…

 

Cependant, il convient d’être prudent et de ne pas céder à toute forme de crise panique quelle qu’elle soit, financière ou… écologique.

Des expériences précédentes au cours des âges de l’humanité prouvent que de graves erreurs humaines du passé tendent à s’engrammer et à se perpétuer dans le cerveau de l’homme.

 

Tout assujetti à son cerveau migrant, avide de récupérer et de profiter de toute situation catastrophique, de s’accaparer la moindre contrée inexplorée par un ascendant ou un pouvoir quelconque, tant sur ses semblables que sur tous les organismes vivants, l’homme aurait bien vite fait de poser un statut lucratif et de légiférer tout flux migratoire à sa convenance au service de la loi du plus fort et du plus rentable qu’il affectionne tant.

 

Il suffit de consulter le dernier article du Monde Diplomatique pour rester sur ses gardes, et commencer à se faire du souci sur toutes les bonnes intentions qui pavent la route des humains terriens en migration, ainsi que sur toutes les bonnes résolutions que nous avons tant de difficulté à accomplir.

 

Les prochaines migrations à venir, si contrôlées et si contrôlables, plutôt que de représenter un sauvetage pour l’humanité, pourraient-elle causer sa propre perte ?

 

Ce serait si dommage, pour l’homo sapiens sapiens que nous sommes devenus, de ne pas parvenir à résoudre humainement les enjeux qui se posent pour nous tous, cerveaux errants migrantterriens !

TerreHappy

 

http://www.monde-diplomatique.fr/2008/06/DARLU/15979

le Monde Diplomatique – juin 2008 – Derrière la science, un filon commercial – comment « National Geographic » vend le rêve des origines :


« Ce programme mondial d’étude génétique des populations sans aucune implication médicale s’adresse au lectorat du magazine National Geographic avec une promesse : « Entreprendre une recherche unique destinée à retracer l’épopée migratoire de l’espèce humaine »»

« … (…) … Il entend rassembler durant cinq années « la plus vaste collection d’échantillons d’ADN [acide désoxyribonucléique] existant (...) grâce à la contribution de centaines de milliers de personnes — parmi lesquelles des populations indigènes et le grand public » ».

« … Les architectes d’un tel projet ambitionnent aussi de « mieux comprendre les liens et les différences qui composent l’espèce humaine »

« … Outre l’histoire des grandes migrations humaines, ce projet a pour but d’approfondir les connaissances sur les similitudes et divergences entre les différentes espèces humaines [sic !] » 

Pour infos sur la conférence : Auditorium de la Grande Galerie de l'Evolution : 36, rue Geoffroy-Saint-Hilaire.
Rens. § réserv. : 01.40.79.56.01.

Publié dans MigrOrigines

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T
oui... il y a bcp de vrai dans ce que tu dis, et c'est la question que je pose dans mon article:Serons-nous prêts à accueillir tous ces migrantterriens ? car, en effet, le blablabla écolo ne suffira pas... et nous serons pris de court et obligés d'agir... dans le bon sens, je l'espère...Je vois que tu es calé... dans ces domaines, surtout ce qui concerne les solutions et les nouvelles technologies environnementales, et que cela t'intéresse. tu peux m'envoyer des articles à mon adresse e-mail et je les installerai sur le blog des migrantterriens.Merci bcp pour ta contribution... un petit pas de plus pour l'Humanité !AmicalementTerreHappy 
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M
Salut Migraterrien ; Intéressant ton blog  : je pense que le sujet est vaste et avec la crise économique et le réchauffement climatique tu vas avoir des contacts et comme disait Nicolas Hulot hier soir " nous avons vu a ce jour qu'un échantillon des conséquenses de la crise économique et environnementale....mais le plus important est a venir  , quand les pays " pauvres " ne pourrons plus du tout se nourrir une migration sans précédant se fera vers les pays développes et nos modes de vie en prendrons un sacré coup ! le réchauffement de 1° de l'Afrique entrainera une perte de 10 % de leurs récoltes !! " Yannovitch.
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T
Béa de grapho,merci d'avoir répondu à mes questions et d'avoir fait une visite sur mon blog.Je suis tombée par hasard sur ton site, tu étais à la Une ! J'ai vu "Ste Agnès", et j'ai cliqué...Je m'intéresse aux problèmes des migrants depuis très longtemps, je fais de l'alpha, du FLE, et je suis aussi un peu "écrivain public" pour toutes les personnes qui veulent rédiger des lettres ou des courriers, principalement administratifs... malheureusement  sinon, toutes les sciences humaines me passionnent... et donc la graphologie aussi !!Excuse-moi également de ne pas avoir répondu plus tôt, j'étais absente qques jours de chez moi... et donc... privée d'ordi !à + et merci encoreTerreHappy 
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B
Bonjour Terre Happy,<br /> Très intéressant ton blog, une réflexion très profonde que je vais suivre parce que je me suis inscrite à ta news. Merci pour tes comms hier chez moi, je crois que toi aussi tu t'es inscrite à ma news. Il faut un peu de temps pour mettre en place un blog et l'affiner. Je crois que tu es bien partie.<br /> Ciao, a+, Béa de grapho
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T
j'espère que vous serez de nombreux migrantterriens à venir visiter ce blog et en commenter les articles<br /> amicalement<br /> TerreHappy<br />
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